Vol “Cross” de 2h en tandem
Le jeudi 26 juillet 2018, la météo s’annonçait belle. Un jour idéal pour aller tester un parapente destiné au vol de distance. Après une balade en train et en télécabine pour rejoindre le décollage du Wispile, il ne restait plus qu’à attendre que les premiers cumulus fassent leur apparition sur les crêtes. On s’habille chaudement. La voile est démêlée, prête à s’élever dans les brises thermiques qui montent le long du décollage…
C’est parti pour aller enrouler le premier thermique ! Il ne se fait pas attendre et nous catapulte à 2’770 m d’altitude à parfois 5 m/s (vitesse verticale). Le Wispile tient ses promesses, un site qui permet un décollage matinal efficace 😉 On quitte la crête pour transiter de l’autre côté de la vallée et s’appuyer contre les montagnes qui surplombent le Arnensee. Un coup d’oeil magnifique mais il faut rester à son affaire car c’est avec plusieurs autres parapentistes et planeurs que nous enroulons les courants ascendants. Ceci fait, on met le cap sur la Para, un sommet qui surplombe les Diablerets et là… ça ne monte plus, au contraire. Plusieurs parapentistes se posent aux Diablerets ou dans les alpages alentours. C’est le moment de gratter en de voir ce que le vaut ce biplace dans le thermique sous le vent. C’est la bonne surprise : l’aile est stable et sa légèreté à la commande permet d’enrouler prêt du relief sans prise de risques. Un thermique déclenche plus franchement et le tour est joué… retour au plaf sous les nuages à 3’000 m d’altitude 🙂 Il s’en suit une belle traversée en direction du Pic Chaussy, suivie d’une longue transition pour raccrocher au Mont d’Or. Le Mont d’Or nous permet de remonter dans un thermique sportif, mais efficace. Une petite transition nous permet d’arriver au-dessus des Tours d’Aï où deux jolis cumuls nous promettent de pouvoir refaire le plein d’altitude. Mais que faire depuis là ? C’est un peu tôt pour aller sur la France mais nous n’avons jamais traversé la vallée du Rhône. C’est parti, on se lance ! ça nous permettra de tester le plané de l’engin. Et de ce côté là, il ne fait pas défaut non plus. Légèrement détrimé, il nous permet de transiter à 10 de finesse. Sur les pentes qui mènent au Grammont, les courants thermiques sont trop calmes pour refaire de l’altitude. La décision de retraverser la vallée du Rhône est vite prise. Profitons de cette belle capacité à planer pour terminer notre balade en beauté 🙂 Face au vent de vallée, le biplace reste efficace et nous permet de transiter à un bon 7.5 de finesse. Atterrissage tout en douceur à Rennaz, le sourire aux lèvres. 2h de vol, à 25 km/h de moyenne. On a vu pire 😉
Découvrez en immersion ce magnifique vol